La Liberté

Roger Federer se dit frais et dispo

Après une longue pause de deux mois, le numéro 2 mondial fera son grand retour demain à Stuttgart

Publié le 12.06.2018

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Stuttgart »   Roger Federer s’apprête à renouer avec la compétition, demain à Stuttgart, après un long break de deux mois et demi. Une pause qui, à en croire le principal intéressé, s’est avérée bénéfique. «Je me sens frais, en bonne santé, prêt à en découdre», a-t-il assuré hier devant la presse à Stutt­ gart. L’homme aux 20 titres de grand chelem pourrait, en effet, difficilement se sentir fatigué, lui qui n’a plus disputé le moindre match depuis le 24 mars, et une défaite d’entrée à ­Miami contre Thanasi Kokkinakis.

A la suite de cette élimination, le Bâlois avait décidé de zapper la saison sur terre battue, afin de reprendre des forces pour la deuxième moitié de l’année. C’est désormais chose faite, et Roger Federer peut rejouer sur son cher gazon à Stuttgart, première escale qui doit l’amener vers Wimbledon (2 au 15 juillet), où il visera un neuvième sacre. «Pour moi, Wimbledon reste le nec plus ultra», a-t-il rappelé.

A Stuttgart, Roger Federer n’a, en revanche, encore jamais soulevé le trophée en deux participations. Battu en demi-finale en 2016 par Dominic Thiem, il avait échoué dès son entrée en lice en 2017, sorti par son ami Tommy Haas, contre qui il avait laissé filer une balle de match. Fera-t-il mieux cette semaine pour son grand retour à la compétition? «Au début, on est toujours euphorique, a-t-il répondu. Puis arrive le tirage au sort, et l’on réalise quels adversaires redoutables nous attendent jusqu’à la finale.»

Demain vers 15 h, le premier adversaire de Roger Federer sera l’Allemand Mischa Zverev (ATP 54), vainqueur hier du Russe Mikhail Youzhny (7-6 6-3). «C’est un bon joueur sur gazon», a prévenu le Bâlois à propos du grand frère d’Alexander, qu’il a battu cinq fois en autant de confrontations. «Je devrai reprendre mes marques après une si longue absence. Mais ce qui me rassure, c’est que je me suis très bien entraîné.»

Admiration pour Nadal

Roger Federer a reconnu n’avoir pas suivi avec assiduité l’actualité tennistique des dernières semaines, marquées par l’écrasante domination de Rafael Nadal sur les tournois de terre battue. Il n’a d’ailleurs quasiment pas regardé dimanche la finale de Roland-Garros, où son rival historique a soulevé sa 11e Coupe des Mousquetaires. «J’étais sur la route, puis pris par un entraînement», s’est-il justifié, tout en se montrant admiratif devant l’exploit de l’Espagnol: «Même si cette nouvelle victoire était attendue, il a accompli quelque chose d’incroyable.»

Place de No 1 en jeu

«J’aimerais bien, un jour, pouvoir à nouveau défier Nadal sur terre battue. Et peut-être que cela arrivera», a-t-il ajouté, n’excluant pas de revenir sur la brique pilée la saison prochaine: «Je ne regrette toutefois pas d’avoir renoncé à jouer sur terre cette année. C’était nécessaire pour ma santé, mais aussi pour conserver intact mon plaisir pour le jeu. Il ne faut pas non plus oublier que je dois m’occuper de mes quatre enfants!»

Numéro 2 mondial derrière Rafael Nadal, Roger Federer a l’occasion de remonter sur le trône durant la semaine, sachant qu’il ne compte que 100 points de retard. «C’est une motivation supplémentaire au moment d’aborder le tournoi», a-t-il remarqué.

Rumeurs

Le meilleur joueur de l’histoire est aussi revenu sur un éventuel divorce avec son équipementier de toujours, Nike. Ce qui, dans le monde du tennis et du sponsoring sportif, constituerait un véritable événement. «Mon contrat avec Nike a échu en mars. Tout le reste n’est que rumeur», a-t-il dit en référence à un éventuel transfert chez la marque japonaise Uniqlo.

Pour ces dix dernières années, ­Roger Federer avait signé un contrat de 120 millions de dollars avec Nike. Et il s’apprêterait, selon certaines sources proches du dossier, à s’engager pour près de 40 millions avec Uniqlo pour les dix prochaines années: «Des négociations sont en cours, je ne peux rien dire de plus», a répondu le Rhénan.

S’il devait quitter Nike, l’homme aux 20 titres de grand chelem s’exposerait à certains risques, sachant par exemple qu’Uniqlo ne fabrique pas de chaussures. Il pourrait aussi perdre son logo mondialement connu «RF», propriété de Nike. Une décision devrait tomber avant Wimbledon. ATS

 


Stan Wawrinka chute au 263e rang mondial

Sorti dès le 1er tour à Roland-Garros, où il n’avait été battu qu’en finale par Rafael Nadal en 2017, Stan Wawrinka ne pointe plus qu’au… 263e rang mondial, dans le classement établi cette semaine. Il a chuté de 233 places. Le Vaudois, qui n’avait plus fréquenté de si profonds abysses depuis quinze ans, n’est même plus le numéro 2 suisse, honneur qui revient désormais à Henri Laaksonen (138). Roger Federer est lui toujours numéro 2 mondial, à 100 points de ­Rafael Nadal, vainqueur dimanche de son onzième Roland-Garros.

Victime de l’Espagnol en finale à Paris, l’Autrichien Dominic Thiem a progressé d’un rang (7). Battu en demi-finale par l’ogre de Majorque, l’Argentin Juan Martin Del Potro a lui grimpé de deux étages pour se retrouver quatrième. Simona Halep, enfin couronnée à Roland-Garros, possède une belle marge de 1225 longueurs en tête du classement WTA sur la Danoise Caroline Wozniacki.

A l’instar de Stan Wawrinka, Timea ­Bacsinszky a elle aussi effectué le grand plongeon pour n’être, hier, plus que 313e mondiale et… septième Suissesse (derrière Belinda Bencic/61e, Stefanie Vögele/93e, Voktorija Golubic/99e, Patty Schnyder/139e, Conny Perrin/160e et meilleur classement de sa carrière ainsi que Jill Teichmann/175e). Demi-finaliste à Roland-Garros l’an dernier, la Vaudoise a perdu 250 places en raison de son forfait cette année. ATS

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