La Liberté

Serena Williams proche de l’exploit

Publié le 08.09.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Tennis » A une marche de l’exploit: à l’US Open, un an seulement après sa maternité, Serena Williams (photo Keystone) est, à bientôt 37 ans, aux portes d’un 24e sacre majeur. Un sacre qui lui permettrait d’égaler le record absolu de titres en grand chelem. En demi-finales jeudi soir, sous le toit fermé du court Arthur-Ashe protégé de l’orage grondant au-dessus de New York, la cadette des sœurs Williams a surclassé la Lettonne Anastasija Sevastova (WTA 18) en à peine plus d’une heure (6-3 6-0).

Pour le trophée, elle affrontera Naomi Osaka (WTA 19), première Japonaise de l’histoire à atteindre une finale majeure, à 20 ans. Osaka a écarté une autre Américaine, la tenante du titre Madison Keys (6-2 6-4). «C’est vraiment incroyable. Il y a un an, je me battais littéralement pour ma vie à l’hôpital après avoir eu mon bébé», a rappelé Serena, qui avait connu de sérieuses complications après son accouchement en septembre dernier. «Tout a mal tourné», avait-elle résumé en janvier dans une interview au magazine Vogue, en s’exposant sur la couverture avec sa fille Olympia. Découverte de caillots de sang dans les poumons – alors qu’elle avait déjà fait une embolie pulmonaire en 2011 –, cicatrice de césarienne rouverte à cause de fortes quintes de toux, hématome à l’abdomen: la joueuse aux 23 couronnes en grand chelem avait été contrainte de rester alitée six semaines.

«A chaque fois que j’entre sur ce court, je suis tellement reconnaissante d’avoir l’occasion de pratiquer encore ce sport. Peu importe ce qui se passe en finale, j’ai le sentiment d’avoir déjà gagné», a poursuivi la star américaine, de rares trémolos dans la voix.

Une victoire aujourd’hui, six mois seulement après son retour sur le circuit, et Serena, 26e mondiale, égalerait le record absolu de trophées en grand chelem détenu par Margaret Court. Elle rejoindrait par la même occasion le cercle fermé des mères devenues championnes. Court avait réussi cette prouesse en 1973, l’année suivant la naissance de son premier enfant, et celle de ses 31 ans, en s’offrant même un petit chelem (Open d’Australie, Roland-Garros, US Open). La Belge Kim Clijsters l’avait elle réalisée en 2009 à Flushing Meadows, à 26 ans, dix-neuf mois après avoir mis au monde sa fille Jada. A Wimbledon il y a deux mois à peine, l’Allemande Angelique Kerber l’en a empêchée en finale (6-4 6-4).

L’US Open n’est que le septième tournoi de l’ex-reine du classement mondial depuis qu’elle est revenue sur les courts, début mars. Si elle a déjà rallié deux finales majeures, elle a aussi connu des bas: la défaite la plus sèche de sa carrière (6-1 6-0) contre la Britannique Johanna Konta début août à San José, et son forfait avant les huitièmes de finale à Roland-Garros, blessée aux pectoraux, entre autres.

Déjà sextuple lauréate de la dernière levée du grand chelem de la saison (1999, 2002, 2008, 2012, 2013 et 2014), Serena s’emparera d’un autre record si elle s’impose aujourd’hui: celui du plus grand nombre de titres remportés à New York dans l’ère Open. Elle le partage pour l’heure avec sa compatriote Chris Evert. ats

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