Ils descendent dans le froid nocturne, comme un flux tranquille et silencieux, passant à côté du Musée Tell avant d’arriver à l’église. Jeudi soir, peu avant 20 heures, entre 200 et 300 paroissiens marchent le long des premiers lacets du col du Klausen, dans le petit village très en pente de Bürglen (UR). Ils veulent, comme l’expliquent quelques-uns d’entre eux, «obtenir des informations de première main» pour mettre fin à la «grande incertitude» régnant au village. Mais ce qu’ils veulent, surtout, c’est que «dä Wendeli», comme tout le monde l’appelle, le curé Wendelin Bucheli, puisse rester parmi eux.

Le maire Markus Frösch fait partie du public. Il est protestant, n’appartient à aucun parti, mais cela ne pose aucun problème: «L’esprit de communauté est très fo