La Liberté

Coup de gueule des bouchers

Publié le 27.04.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Viande »  Les professionnels dénoncent une «mise sous tutelle» de la population.

Les bouchers attribuent la baisse de la consommation de viande en Suisse à une évolution axée sur la qualité, mais aussi à une «mise sous tutelle» de la population. Ils appellent les autorités à garantir la liberté de choix dans le domaine de l’alimentation.

La «manie» des autorités fédérales d’intervenir dans les habitudes alimentaires des gens dans le cadre de la stratégie alimentaire 2017-2024 et leurs «tendances toujours plus marquées à imposer leurs vues» inquiètent l’Union professionnelle suisse de la viande (UPSV). Son président Rolf Büttiker et son directeur Ruedi Hadorn en ont fait part hier face aux médias réunis à Zurich.

Mise en avant de journées sans poisson ni viande, promotion de l’alimentation végétarienne et végane, renoncement à la viande de porc pour des raisons religieuses, l’UPSV dénonce une «mise sous tutelle» de la population. Sous la devise «Liberté de choix au lieu de mise sous tutelle: ne touchez pas à nos assiettes», elle veut mettre le holà à ces «tentatives d’intervention».

Les chiffres publiés en mars sur la consommation de viande en Suisse en témoignent: l’année 2017 «n’a pas été facile», a souligné Rolf Büttiker, qui rend son tablier de président début mai. En tenant compte des produits carnés en tout genre, elle a baissé de 1,9% pour passer de 51 à 50 kg par personne et ce, malgré une saison de grillades et des fêtes de fin d’année couronnées de succès.

Si l’on y ajoute les quantités non recensées d’achats de viande à l’étranger ainsi que les importations illégales, la consommation par tête peut être évaluée à 60 kilos, estime l’ancien conseiller aux Etats soleurois. La Suisse se trouve ainsi dans la première moitié du classement européen. ATS

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