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Covid-19: du ski seulement avec une autorisation cantonale

Les domaines skiables ne pourront ouvrir qu'avec une autorisation cantonale à partir du 22 décembre. Le Conseil fédéral a décidé vendredi de leur serrer la vis. Il n'a toutefois pas été aussi loin que ses voisins, dont certains ont carrément fermé les stations.

ATS

Publié le 04.12.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

L'autorisation ne sera accordée que si la situation épidémiologique le permet, précise le gouvernement dans un communiqué. Les capacités dans les hôpitaux, les centres de test et de traçage des contacts doivent également être assurées.

Les domaines skiables doivent encore disposer de concepts de protection stricts, afin d'empêcher la propagation du virus. Le masque sera obligatoire sur toutes les remontées, y compris sur les télésièges et les tire-fesses, et dans les files d'attente. La distance devra aussi être respectée.

Dans les télécabines et autres moyens de transport fermés, seuls deux tiers des places pourront être occupées. La mesure vaut aussi bien pour les places assises que debout. Elle devra être respectée dès mercredi.

Attendre dans le froid

Les clients devront en outre attendre en dehors des restaurants jusqu'à ce qu'une table se libère. Les règles restent inchangées en salle et sur les terrasses: la consommation se fait assise et les tables sont limitées à quatre, à l'exception des familles.

Les cantons sont tenus de contrôler l'application des règles. En cas d'abus répétés, l'autorisation d'exploitation devra être retirée.

Levée de boucliers

La pression est venue des pays voisins. La France, l'Italie et l'Allemagne se sont mises d'accord pour fermer leurs stations de ski. Afin de dissuader leurs ressortissants d'aller skier en Suisse durant les fêtes, plusieurs pays ont annoncé des mesures de quarantaine. Les Autrichiens pourront eux skier à partir du 24 décembre. Mais les hôtels, les bars et les restaurants ne rouvriront que le 7 janvier.

En Suisse, d'éventuelles restrictions étaient dans l'air depuis plusieurs jours. Elles ont suscité une levée de boucliers. Le National a adopté jeudi une déclaration appelant le Conseil fédéral à ne pas édicter des prescriptions plus strictes que pour les autres secteurs comme l'hôtellerie et la restauration.

L'UDC voulait même un débat urgent sur le tourisme hivernal, déposant pas moins de dix interventions sur la question. En vain. Les parlementaires bourgeois ont toutefois redoublé d'efforts pour la cause des montagnes, convoquant mercredi la presse. Selon eux, des mesures supplémentaires relèvent de la compétence des cantons.

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