Cultures à plein gaz
Avec l’envolée des prix du gaz, les cours des engrais azotés explosent. Les agriculteurs en font les frais
Thierry Jacolet
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Agriculture » «Des agriculteurs nous téléphonent régulièrement, parce qu’ils sont toujours plus préoccupés par les hausses des coûts de production de leurs cultures.» Le téléphone de la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) dirigée par Pierre-Yves Perrin chauffe depuis quelques mois. Les paysans prennent la pleine mesure de leur dépendance à la Russie en raison de la flambée des prix de l’énergie que la guerre en Ukraine a attisée.
L’explosion des cours du gaz pèse sur les prix du carburant, des fourrages et en particulier des engrais azotés. La Russie est un producteur de poids de ces fertilisants indispensables aux cultures et dont il est aussi l’un des premiers exportateurs mondiaux. Sur les 210 000 tonnes d’engrais (azote, phosphore et potassium) import&eacut