Didier Queloz: «La recherche sur les exoplanètes, c’est l’aventure!»
Le Prix Nobel de physique Didier Queloz, découvreur de la première exoplanète avec Michel Mayor en 1995, est aussi l’un des pères de CHEOPS. Rencontre à Kourou.
Propos recueillis par Pascal Fleury
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Comment vous est venu l’idée de ce projet de satellite?
Didier Queloz: Grâce au ski! Je suis un ancien professeur de ski, et mon ami astrophysicien britannique Andrew Cameron est un fanatique de glisse. Dans les années 2000, il venait régulièrement en Suisse pour donner des séminaires et on en profitait pour aller à la montagne. On travaillait ensemble sur plusieurs programmes en lien avec les exoplanètes. Une fois, qu’on était à Argentière, près de Chamonix, dans un décor extraordinaire à 3000 m d’altitude, on a commencé à délirer sur notre instrument de rêve. C’est là qu’on a eu l’idée d’un petit satellite qui mesurerait précisément certaines planètes extrasolaires. A l’époque, les satellites Corot et Kepler cherchaient de nouvelles planètes, mais sans l