Du dépistage au pistage
Accélérée par la pandémie, la surveillance technologique contamine nos démocraties. Le constat alarmant du journaliste Olivier Tesquet
Thierry Raboud
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Dans le sillage de la pandémie, un autre virus se répand. Celui de la surveillance technologique. C'est une épidémie sécuritaire contre laquelle aucune société, fût-elle fièrement libérale et démocratique, ne semble immunisée: si elle s'épanouit de la Chine à Singapour en passant par Israël, elle a aussi contaminé à bas bruit les pays occidentaux. Au prétexte de l'urgence sanitaire, l'espace public est progressivement militarisé, les individus géolocalisés, les malades criminalisés, le tout dans un flou juridique où s'activent plusieurs industries de l'armement heureuses de s'offrir une nouvelle respectabilité en s'alliant au pouvoir politique.
Un Etat d'urgence technologique dont Olivier Tesquet analyse les mécanismes et déconstruit les pr&eacut