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Echec d'une initiative anti-avortement

Suisse • L'initiative «Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards» a définitivement échoué. Le délai pour la récolte de signatures court jusqu'au 26 août, mais trop peu de signatures ont été recueillies, indiquent les initiants. Ces derniers ne s'avouent toutefois pas vaincus et préparent déjà une nouvelle initiative.

ATS

Publié le 18.08.2014

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le Glaronnais Heinz Hürzeler, à la tête du comité d'initiative, a confirmé lundi à l'ATS une information de «blick.ch». «Nous avons réuni tellement peu de signatures, que procéder à un comptage n'en vaut pas la peine», souligne-t-il.

L'échec de cette initiative était prévisible depuis un certain temps déjà, mais est maintenant définitif. M. Hürzeler - ancien membre de l'Union démocratique fédérale (UDF) et désormais au Mouvement socio-libéral - attribue notamment cet échec au grand nombre d'initiatives lancées. «Les gens sont fatigués de signer», explique-t-il.

Une nouvelle initiative bientôt relancée?

Heinz Hürzeler ne veut toutefois pas abandonner et entend lancer une nouvelle initiative aux objectifs similaires avec ses camarades de combat. Le moment n'est toutefois pas encore fixé et dépendra du lancement d'autres initiatives et des élections fédérales de 2015.

Le texte de l'initiative «Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards» («Lebensschutz stopft Milliardenloch») voulaitt compléter la constitution avec une seule phrase: «La vie humaine est protégée». Le but du comité d'initiative, emmené par l'UDF glaronais Heinz Hürzeler, était d'empêcher l'avortement, mais aussi l'aide au suicide ou la recherche sur les cellules souches.

«Trop de femmes sont esclaves de la pilule»

En février dernier, le comité d'initiative avait expliqué que les avortements étaient néfastes pour l'économie suisse, puisqu'ils réduisaient le PIB et la consommation. Pour les initiants, les quelque 100'000 enfants qui ne sont pas nés au cours des dix dernières années en raison d'une IVG constituaient une perte économique estimée à quelque 333 millions de francs.

Et de lancer: «nos concitoyens devraient de nouveau créer des familles, concevoir et élever des enfants». Aux arguments économiques s'ajoutaient des réflexions d'ordre religieux. Le site internet des promoteurs de l'initiative cite la Genèse et fustige la société moderne et sa «mentalité de contraception» qui contrevient aux exigences de Dieu de croître et de se multiplier. «Trop de femmes sont esclaves de la pilule». Enfin, pour les initiants, il faudrait, dans l'idéal, que chaque femme ait «au moins trois enfants».

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