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Enseignants retraités à la rescousse

Publié le 14.05.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Valais » Face à la pénurie de personnel et à l’arrivée d’enfants ukrainiens, l’école valaisanne réagit.

Confronté à la pénurie d’enseignants et l’arrivée de nombreux enfants en provenance d’Ukraine, le Conseil d’Etat valaisan a annoncé hier au Grand Conseil qu’il permettra aux enseignants retraités d’effectuer des remplacements durant 19 semaines au lieu de 8 actuellement. Cela pour l’année scolaire 2022-2023.

Actuellement, l’ordonnance sur le traitement du personnel enseignant limite l’intervention d’instituteurs retraités dans les classes à huit semaines à plein temps par année scolaire. Une solution qui permet à la direction de l’établissement de pouvoir compter rapidement sur une personne fiable et qualifiée le temps de trouver un enseignant «ordinaire».

Mais la situation de pénurie d’enseignants et l’arrivée de nombreux enfants ukrainiens rendent la situation plus tendue. Le Gouvernement valaisan a donc décidé de permettre aux enseignants retraités d’intervenir dans les classes 19 semaines à plein temps, a indiqué le Département de l’économie et de la formation.

Un retraité pourra donc enseigner durant la moitié de l’année scolaire, soit une année complète à 50% ou durant un semestre à 100% par exemple. Cette extension est valable pour l’année scolaire 2022-2023 et, après analyse, pourrait être reconduite si la situation l’exige, a précisé le Département de la formation à Keystone-ATS.

D’autres mesures pour améliorer l’attractivité de l’enseignement étaient au menu du Grand Conseil cette semaine. Ainsi les députés ont accepté un postulat demandant au gouvernement de revoir à la baisse et d’aligner sur la moyenne suisse le nombre d’heures données par les enseignants à l’école primaire.

Ils ont aussi accepté de supprimer la classe d’attente pour les enseignantes, actant ainsi la modification de la loi sur le traitement du personnel de la scolarité obligatoire et de l’enseignement secondaire du deuxième degré général et professionnel. Depuis 2015 et pour des raisons d’économies, ces personnes gagnaient 5% de moins les douze premiers mois de leur prise de fonction.

Conscient que l’abrogation de ce système ne sera pas suffisante pour améliorer l’attractivité du canton, le conseiller d’Etat Christophe Darbellay a indiqué jeudi que le Conseil d’Etat «reviendra avec un paquet de mesures visant à améliorer l’attractivité de la fonction. Nous ne voulons pas seulement agir sur les salaires mais aussi sur les structures», a-t-il relevé. ATS

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