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«Être noire en Suisse, un paradoxe»

L’expo de photos Black Art Matters ouvre une fenêtre sur une Afrique multiple et inspirante. Portrait

Marieta Chemeli Kiptalam compte sur le «sang de guerrière» qui coule dans ses veines. © Noémie Guignard
Marieta Chemeli Kiptalam compte sur le «sang de guerrière» qui coule dans ses veines. © Noémie Guignard

Noémie Guignard

Publié le 10.08.2020

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Identités » Marieta Chemeli Kiptalam est un volcan. Dans sa robe d’un jaune-orangé éclatant, elle est traversée d’une force vitale saisissante. Souvent, son énergie explose. On devine que ces éruptions cachent une fragilité qui coule en souterrain. «C’est un paradoxe d’être noire et de vivre en Suisse. On est constamment à mendier de la reconnaissance, mais on ne l’obtient jamais. Ici, on me juge trop bruyante, trop exubérante. Là-bas, on me reproche de parler trop doucement», bouillonne la jeune quarantenaire originaire du Kenya, mais Appenzelloise de cœur.

Femme libre et engagée, Marieta Chemeli Kiptalam a choisi le bruit, comptant sur le «sang de guerrière» qui coule dans ses veines, celui de ses ancêtres, celui qui lui a permis de survivre à une enfance rocambolesque.

Au village Pestalozzi
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