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Exilés Ouïgours piégés en Suisse

Le Gouvernement chinois s’en prend aux familles des minorités musulmanes du Xinjiang qui sont exilées en Suisse, si ces dernières ne rentrent pas au pays. Les techniques répressives sont presque sans limite

Membre de la communauté ouïgoure exilé dans le Gros-de-Vaud, Kerim ne veut pas rentrer au Xinjiang, où il court le risque d'être arrêté. © ARC/Jean-Bernard Sieber
Membre de la communauté ouïgoure exilé dans le Gros-de-Vaud, Kerim ne veut pas rentrer au Xinjiang, où il court le risque d'être arrêté. © ARC/Jean-Bernard Sieber

Thierry Jacolet

Publié le 11.07.2018

Temps de lecture estimé : 10 minutes

Harcèlement »   Fêter son anniversaire est un signe de santé rassurant pour les Ouïgours vivant au Xinjiang, province à l’ouest de la Chine. Tant qu’on avance dans l’âge, on est toujours en vie. A condition de refuser les petites attentions ou les messages de félicitations envoyés de l’étranger.

La maman de Kerim a pris ses précautions avant de fêter ses 75 ans le 10 mai dernier. «Elle m’a dit un jour que si je voulais qu’elle meure naturellement, je ne devais jamais lui envoyer de cadeau à son anniversaire», confie cet Ouïgour établi en Suisse depuis 20 ans. «Elle a peur de finir sa vie dans un camp de détention.»

Un coup de fil suffit

Rien qu’un coup de fil de l’étranger peut coûter très cher aux 11 millions de membres de cette ethnie oppr

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