«Le Conseil fédéral doit adopter une position plus courageuse», selon Carlo Sommaruga
Après l’offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh mercredi et le dépôt des armes des séparatistes, de nombreuses voix craignent un génocide contre les Arméniens de la région. Environ 200 personnes ont manifesté samedi à Berne, exigeant du Conseil fédéral qu’il s’engage pour l’empêcher. Le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE), coprésident de l’intergroupe parlementaire Suisse-Arménie, explique les enjeux.
Sandra Porchet
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«L’enjeu est que cette communauté puisse rester vivre sur ses terres et selon sa propre religion et culture.»
Carlo Sommaruga
L’intergroupe Suisse-Arménie dit craindre une épuration ethnique, voire un génocide. Qu’est-ce qui vous fait penser que cela pourrait arriver?
Carlo Sommaruga: Lors des attaques des forces armées azerbaïdjanaises, les combattants azéris, soutenues par un discours haineux des responsables politiques, ont fait preuve d’une cruauté sauvage envers les militaires mais aussi les civils arméniens. Il y a eu des destructions de monuments religieux. On veut effacer la présence historique arménienne de ces territoires. Le blocus du corridor du Latchine par l’Azerbaïdjan visait à ce que la population arménienne quitte le Haut-Karabakh.
L’offensive azérie de cette semaine n’était pas une surprise. Le Conseil des Etats avait lui-même traité de la question au printemps, de