La Liberté

Le manque de généralistes persiste

Publié le 25.09.2020

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Santé » Pas d’amélioration avant 2040 au sujet de la pénurie de médecins de famille.

La Suisse manquera encore de 1000 médecins d’ici à 2030 et la situation ne devrait pas s’améliorer avant 2040, selon une étude diffusée hier. Une lueur d’espoir pourrait venir de l’augmentation des places de formation en médecine humaine.

Autre signe encourageant: la proportion de généralistes de moins de 50 ans est passée de 25% à 34% depuis 2010, relève l’association Médecins de famille et de l’enfance Suisse (MFE). Ces chiffres proviennent d’une étude menée tous les cinq ans par le Centre universitaire de médecine de premier recours des deux Bâles.

«Environ 56% des médecins de famille exerçant aujourd’hui cesseront leur activité pour des raisons liées à l’âge dans les dix prochaines années», soulignent toutefois les chercheurs mandatés par MFE. Aujourd’hui, 15% des généralistes et 5% des pédiatres en activité ont plus de 65 ans.

En 2019, il y a eu 1089 diplômés en médecine humaine. Une augmentation de 20% par an de ce chiffre est jugée réaliste par l’étude. Mais, problème: même si le nombre de diplômés suit une telle courbe, l’effectif des médecins de famille en Suisse diminuerait encore de 16% d’ici à 2030.

«Il faudrait donc ces dix prochaines années environ 1000 médecins supplémentaires pour compenser la pénurie», avancent les scientifiques. Une amélioration semble néanmoins probable pour 2040, ajoutent-ils.

Hier, MFE apportait son soutien à la motion intitulée «Il faut former plus de médecins en Suisse!» de la conseillère aux Etats Marina Carobbio (ps, TI), elle-même médecin de famille. Déposé en mai, ce texte a été adopté par le Conseil des Etats le même jour. Mais, selon MFE, il faut «aussi et surtout davantage de médecins de famille et de l’enfance» pour maintenir des soins de base de qualité.

L’organisation rappelle en outre que les généralistes et les pédiatres sont à la base du second volet de mesures du Conseil fédéral pour freiner la hausse des coûts de la santé, actuellement en consultation.

Les médecins de famille «doivent être le premier point de contact en cas de questions relatives à la santé». Ces derniers peuvent «résoudre définitivement 94,3% de tous les problèmes de santé et n’occasionnent que 7,9% des coûts de la santé», note MFE, citant une étude de 2016. Il faut «continuer à investir dans la promotion de la relève et l’attractivité de la profession». ATS

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