La Liberté

Le meurtre d’un écolier avait été soigneusement préparé

Publié le 31.07.2020

Temps de lecture estimé : 1 minute

Justice bâloise » Le procès de la septuagénaire qui avait tué un écolier de 7 ans l’an passé à Bâle débutera le 10 août. La femme, qui souffrirait de troubles psychiques aigus, aurait minutieusement préparé son coup, selon l’accusation. Cette dernière demandera l’internement.

Le crime avait soulevé émotions et incompréhension dans tout le pays. Le 21 mars 2019, vers 12 h 40, un écolier qui rentrait à la maison avait été poignardé dans le quartier de Gotthelf, à Bâle. Le malheureux avait succombé à ses graves blessures.

L’auteure présumée est une Suissesse âgée aujourd’hui de 76 ans. Elle s’est approchée par derrière de l’enfant, qu’elle ne connaissait pas, avec l’intention de le tuer, selon l’acte d’accusation qui sera produit devant le Tribunal pénal de Bâle-Ville. La femme l’a alors poignardé, le blessant notamment d’un puissant coup de couteau à la gorge. Elle a quitté les lieux après s’être assurée qu’il était mortellement atteint. Elle s’est rendue aux autorités une heure plus tard.

Selon l’accusation, la septuagénaire avait planifié méticuleusement et de longue date cette attaque gratuite. Elle souffre d’une affection délirante chronique, soit une forme de quérulence très grave. Ce trouble s’est développé progressivement depuis 1977 et a été diagnostiqué par trois expertises psychiatriques.

Le déclencheur serait des démêlés judiciaires de son compagnon décédé en 1999, auxquels elle aurait été mêlée. En particulier l’évacuation forcée de leur appartement à Allschwil (BL) en 1992. Le couple s’était retrouvé temporairement sans toit.

Durant plus de 40 ans, l’accusée a écrit des lettres toujours plus virulentes aux autorités. Elle demandait en substance que ses biens lui soient rendus. Ces courriers rempliraient plus de dix cartons. Dès 2002, ils ont été fréquemment assortis de menaces de mort.

Jusqu’au crime, l’accusée vivait dans un hôtel de la ville rhénane. Trois jours avant les faits, l’accusée a commencé à planifier ses actes en détail. Selon ses déclarations, elle a parcouru le quartier de Gotthelf «comme un tigre». ATS

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11