Le Mouvement citoyens genevois voudrait s’étendre en Suisse
Gonflé à bloc par l’élection triomphale de Mauro Poggia au Conseil des Etats, le MCG aimerait essaimer au-delà de la Versoix. Mais il y a des limites à l’ambition du parti dont l’axe principal est la limitation des frontaliers sur territoire genevois.
Pierre-André Sieber
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Politique » Verra-t-on naître un Mouvement citoyens vaudois, jurassien voire neuchâtelois qui s’inspirent du Mouvement citoyens genevois (MCG) ? L’euphorie des très bons résultats obtenus aux dernières élections fédérales gagne le parti anti-frontalier du bout du lac. Il est vrai que son porte-enseigne Mauro Poggia a remporté haut la main la course au Conseil des Etats tandis que Roger Golay et Daniel Sormanni ont décroché la timbale au Conseil national. Mais l’ambition affichée dans Le Matin Dimanche de conquérir d’autres cantons laisse perplexe. «Cette stratégie relève certainement de l’euphorie provoquée par les trois sièges gagnés lors des élections fédérales», explique Pascal Sciarini, politologue. «Excellents résultats qu’il faut d’ailleurs nuancer pour les deux fauteuils conquis au Conseil national: l’un des deux est dû à l’apparentement conclu avec la droite.»
De l’avis du politologue genevois, le paysage politique suisse est déjà suffisamment occupé surtout pour