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Le sacre de la petite reine

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Le sacre de la petite reine
Publié le 24.09.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Mobilité » Les Suisses ont accepté hier par 73,6% des voix d’inscrire le vélo dans la Constitution fédérale. Les défenseurs du «oui» vont désormais se battre pour que la petite reine soit prise en compte à part entière dans la planification des infrastructures en Suisse.

Les Romands ont été les plus fervents supporters des deux-roues. Les Vaudois sont les champions nationaux du «oui» avec 86,3%. Les Genevois suivent avec 83,1% devant les Neuchâtelois (82,3%) et les Jurassiens (81,6%). Le soutien atteint 76,3% à Fribourg, 74,4% en Valais et 72,2% à Berne.

Ce verdict n’est pas une surprise. Une large alliance incluant presque tous les partis politiques, des associations environnementales et même le Touring Club Suisse, lobby des automobilistes, a roulé pour la bicyclette. Au parlement, l’UDC et quelques libéraux-radicaux étaient restés sceptiques. Les opposants n’ont toutefois pas mené de campagne active.

Le premier coup de pédale avait été donné par l’initiative «vélo». Elle a été retirée au profit du contre-projet concocté par le Conseil fédéral et le parlement. Grâce au «oui» sorti des urnes hier, la Confédération pourra –mais ne devra pas – coordonner la promotion du vélo, et à titre subsidiaire seulement. La planification, la construction et l’entretien des voies cyclables resteront en effet du ressort des cantons et des communes.

Le coût du changement constitutionnel s’annonce modeste: 1,8 million de francs par an, qui sera absorbé par le budget ordinaire de l’Office fédéral des routes.

La ministre des Transports Doris Leuthard a salué hier le vote «si clair» en faveur de l’entrée du vélo dans la Constitution. La promotion de la petite reine contribuera à désengorger le trafic et à diminuer les émissions de gaz carbonique, a prédit en substance la démocrate-chrétienne.

Président de Pro Vélo, le conseiller national Matthias Aebischer (ps, BE) s’est dit étonné par l’ampleur du plébiscite de ses compatriotes. Ces 72% laissent sous-entendre que «même les automobilistes et les libéraux-radicaux ont accepté le texte», se réjouit-il. «Le vélo devra à l’avenir être pris en compte à part entière dans la planification» des infrastructures, tonne la vice-présidente de l’Association transports et environnement (ATE), la conseillère nationale Lisa Mazzone (verts, GE).

Ce «oui» ne signifie pas cependant qu’à l’avenir, tout tournera autour du vélo et plus rien autour de la voiture, insiste le Fribourgeois Peter Goetschi, président central du TCS. La sécurité doit dans les deux cas être mise au centre. ATS

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