Les capucins se mettent à table
Evêché cachottier, Ordre dissimulateur et justice peu curieuse ont profité à l’ex-capucin J. A. durant 45 ans
Pierre-André Sieber
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Abus sexuels » Une congrégation religieuse qui mandate une commission indépendante afin de faire la lumière sur des abus sexuels commis par un de ses membres? Voilà une démarche inédite de l’Ordre des frères mineurs capucins (OFM Cap.) de Suisse. Il faut dire que le cas de J. A., un ancien capucin actif en Suisse romande, puis déplacé en France à cause de ses actes pédophiles, est choquant.
Par sa durée, d’abord: une période allant de 1958 – date du premier abus du religieux sur un adolescent – aux années 2000. Par son rayon d’action ensuite: le pédophile a travaillé dans diverses institutions pour enfants en Valais et dans le canton de Vaud et a été curé à Lully (FR). Déplacé par sa hiérarchie, il s’est retrouvé à Corenc, près de Grenoble,