Les droits humains attendront
La Suisse veut davantage de voitures électriques, mais n’a pas de règle favorisant les batteries «propres»
Philippe Boeglin
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Mobilité » Leur réputation est au beau fixe. Remède à la pollution, instrument pour réaliser le tournant énergétique: les voitures électriques jouissent d’une bonne cote. Elles ont cependant des zones d’ombre. La fabrication de certaines batteries est parfois liée à des violations de droits humains ou environnementaux, perpétrées lors de l’extraction de minerais qui servent de composants.
«Des ONG alertent sur l’extraction du cobalt en République démocratique du Congo, où elles déplorent le travail des enfants ou celui d’adultes dans des mines artisanales aux conditions dangereuses», souligne Danièle Gosteli Hauser, responsable économie et droits humains à Amnesty International. Un autre minerai, le lithium, inquiète aussi. Au Chili ou en Argentine par exemple, son exploitation fait craindre des dégâts sur les ressources en eau de populations indigènes.
Règles absentesLe problème est connu. Pourtant, au moment d’importer des voitures électriques, la Suisse se passe de