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Les militants ignorent l’ultimatum bernois

Publié le 23.09.2020

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Climat » Malgré le délai fixé à hier soir par la ville de Berne, la place Fédérale restait sous occupation.

Plusieurs centaines de militants pour le climat occupaient toujours la place Fédérale hier après 21 heures. Ils ont ignoré le deuxième ultimatum fixé par les autorités municipales bernoises.

Le Conseil municipal bernois avait donné aux activistes un délai à hier soir pour quitter la place Fédérale et établir leur camp à quelque 200 mètres, sur la Waisenhausplatz ou sur la Kleine Schanze. Les manifestants avaient indiqué souhaiter rester jusqu’à vendredi devant le Palais fédéral.

L’exécutif municipal s’est réuni dans l’après-midi en séance extraordinaire pour décider de la suite à donner à l’occupation de la place Fédérale. Les présidences du Conseil national et du Conseil des Etats avaient demandé lundi à la ville de Berne d’évacuer ce campement illégal.

L’ambiance était calme mais toujours plus tendue dans les rangs des activistes de la Grève du climat, de Collective Climate Justice et d’Extinction Rebellion. De nombreux fourgons de police étaient stationnés dans le centre-ville.

Des policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher un cortège en faveur des requérants d’asile déboutés de gagner la place Fédérale. Les manifestants voulaient apporter leur soutien aux militants en faveur de la protection du climat.

Durant la nuit de lundi à hier, les activistes avaient évacué une partie des lieux afin de permettre la tenue du marché hebdomadaire. Ils avaient laissé debout leurs trois grandes tentes, de même que les toilettes mobiles.

Seule une partie des marchands avaient pu installer leur stand dans un premier temps, a constaté à l’aube un photographe de Keystone-ATS. Plusieurs d’entre eux étaient repartis, faute d’avoir trouvé une place.

Les marchands n’ont pas caché que la situation leur déplaisait et qu’ils craignaient un manque à gagner. Le directeur municipal de la sécurité, Reto Nause (pdc), a dit comprendre le mécontentement des maraîchers. Ces derniers avaient pu monter une quinzaine de stands seulement, soit la moitié de ce qui est autorisé actuellement en raison du coronavirus.

Des centaines de militants pour le climat occupent la place Fédérale depuis lundi matin. Ils prévoient d’y rester toute la semaine à l’occasion de la semaine «Debout pour le changement». Ils entendent ainsi protester contre le système économique et politique, responsable selon eux de la crise climatique. ATS

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