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Lutte contre le racisme: les réseaux sociaux sont appelés à prendre leurs responsabilités

Suisse • Les appels à la haine, à la discrimination et à la violence n'ont pas leur place sur Internet ni Twitter. La Commission fédérale contre le racisme appelle les réseaux sociaux à leurs responsabilités. Le code pénal sanctionne de tels comportements.

En France, une candidate du FN qui avait posté un montage photo raciste sur son compte Facebook a récemment été condamnée à une peine de prison ferme.. © Capture d'écran France 2 («Envoyé spécial»)
En France, une candidate du FN qui avait posté un montage photo raciste sur son compte Facebook a récemment été condamnée à une peine de prison ferme.. © Capture d'écran France 2 («Envoyé spécial»)

ATS

Publié le 21.08.2014

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse… sera puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.» Cette disposition fait partie de l’article 261 bis du code pénal suisse approuvé en votation populaire en septembre 1994.

Depuis quelque temps apparaissent sur les médias sociaux des appels à la haine et à la violence qui violent la norme pénale. Les juifs en sont aujourd’hui victimes en raison de l’amalgame fait avec le conflit israélo-palestinien mais d’autres ont déjà subi de telles attaques, qu’ils soient musulmans ou Noirs, pour ne citer que deux groupes de population parmi les plus exposés.

Dans un communiqué diffusé jeudi, La Commission fédérale contre le racisme (CFR) s’élève avec force contre tout discours de haine et appel public à la violence quel qu’en soit le motif et quelle qu’en soit la cible. Elle rappelle que la cohésion sociale exige le respect de chacun et que les limites fixées dans le code pénal doivent être respectées.

«Les réseaux sociaux qui se font le véhicule de débordements passibles de condamnations pénales doivent être rappelés à leurs responsabilités et des solutions doivent être trouvées pour éviter que dans le futur, des propos condamnés par des tribunaux puissent subsister et surtout réapparaître sur Internet. Il ne s’agit pas de pratiquer la censure mais de mettre fin à un état de fait qui rend les réseaux sociaux complices de propagande haineuse et violente» indique-t-elle.

Les réseaux sociaux étant particulièrement appréciés des jeunes, il s'agit aussi de les sensibiliser aux conséquences de comportements et discours haineux et violents. Le racisme n'est pas la seule barrière à ne pas franchir, il y a aussi l'atteinte à l’intégrité et à la dignité de la personne. La commission travaillera ces prochains mois à inciter au bon usage d’Internet (Internet Literacy).

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