Mort à l’EMS »   Après un surdosage fatal de médicaments au home, un médecin neuchâtelois a été jugé non coupable.

Le médecin neuchâtelois qui comparaissait devant la justice après le décès d’un pensionnaire de home a été acquitté. Le surdosage du médicament est le résultat d’une série d’erreurs commises par d’autres personnes, avant qu’il ne signe la fiche de traitement.

Le prévenu n’a pas violé son devoir de prudence. Et il y a une rupture de causalité entre le comportement du médecin et le décès. Le Tribunal régional n’a donc retenu ni l’homicide par négligence, ni la mise en danger de la vie d’autrui.

«C’est une constellation de manquements successifs, surtout dus au personnel du home, qui a conduit à la mort du patient», a commenté la juge Corine Jeanprêtre hier en prononçant son verdict.

Le patient âgé de près de 79 ans est mort en 2016, deux semaines après son transfert entre deux homes. Il devait recevoir le médicament métho­trexat une fois par semaine, le mercredi. Après le transfert du résident, qui a lieu un jeudi, ce dosage devait se poursuivre. Mais la fiche de traitement n’est arrivée au deuxième home que par un fax, altéré par des traces noires.

L’infirmière a tout de même décidé de recopier cette fiche sur un nouveau document, et elle a fait une erreur de transcription. Elle n’a pas téléphoné au home précédent, ni au médecin traitant, pour vérifier l’exactitude de la fiche qu’elle a rédigée.

Une étiquette collée sur la boîte du médicament indiquait précisément la bonne posologie, a relevé la juge. Pourtant, l’employée de pharmacie qui a préparé le semainier de médicaments s’est fiée à la fiche erronée sans la comparer à cette étiquette. ATS