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Michael Lauber dans le viseur

Publié le 24.06.2019

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Ministère public » Les décisions du Tribunal pénal fédéral (TPF) de la semaine dernière continuent à faire des vagues. Après la récusation du procureur fédéral Michael Lauber en raison de contacts avec des personnalités de la FIFA, rencontres qui n’ont pas fait l’objet de procès-verbaux, les idées ont fusé dans la presse dominicale sur l’avenir du Ministère public de la Confédération (MPC).

Depuis mardi et la publication des arrêts au TPF, Michael Lauber n’a plus vraiment la cote au sein du parlement. Il ne convient plus et des voix critiques s’élèvent de tous les partis, affirme ainsi le conseiller national Carlo Sommaruga (ps, GE) à la NZZ am Sonntag.

«La situation se complique pour Michael Lauber», estime de son côté Jean-Paul Gschwind pdc, JU) tandis que Sebastian Frehner (udc, BS) le dit tout net: il ne votera plus pour le procureur général. Si Michael Lauber a perdu la confiance des parlementaires, c’est notamment à cause de sa gestion de l’enquête sur la FIFA. En dépit de l’enquête disciplinaire conduite par l’Autorité de surveillance du MPC, Michael Lauber, élu en 2011, est toujours candidat à un nouveau mandat. L’homme ne s’est pas exprimé depuis sa récusation. Sa réélection par les Chambres fédérales aurait dû intervenir ce mercredi mais elle a été repoussée à la session d’automne.

Pour le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (ps, ZH), qui s’exprime dans la SonntagsZeitung, il ne suffira pas d’élire simplement un nouveau procureur de la Confédération, il faut aussi revoir le système: «C’est le quatrième procureur fédéral qui risque d’échouer dans sa tâche, explique le professeur de droit pénal à l’Université de Zurich. Cela montre qu’il ne s’agit pas seulement de la personne, mais du système.»

Dans le SonntagsBlick, Daniel Jositsch se demande si la Suisse a vraiment besoin d’un procureur fédéral. L’autorité a été créée pour s’occuper de certains cas internationaux, mais il n’y a «aucune raison pour qu’un ministère public cantonal ne puisse s’en charger».

La SonntagsZeitung revient aussi sur certaines des enquêtes liées à la FIFA: le classement de deux d’entre elles, anciens cadres de l’organisation, pourrait ouvrir la porte à des demandes de réparations de plusieurs millions de francs. Ats

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