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Ne pas trop miser sur la BNS

Publié le 30.12.2016

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Relance de l’économie »   Depuis la crise financière, la Banque nationale suisse (BNS), à l’instar des autres banques centrales dans le monde, intervient de manière systématique. Mais les experts reconnaissent que les attentes envers l’autorité monétaire helvétique pour relancer l’économie sont démesurées.

«Les institutions monétaires font tout ce qu’elles peuvent afin de remplir leur mandat», assurait récemment dans la presse le numéro deux de la BNS, Fritz Zurbrügg. «Mais elles ne peuvent pas résoudre tous les problèmes», insistait le membre du directoire, protestant «qu’on met trop de poids sur les banques centrales».

Certes, leur principal mandat reste la stabilité des prix. «Mais elles se préoccupent aussi du bon fonctionnement de l’économie, en particulier pour garantir l’emploi», convient Philippe Bacchetta, professeur en économie à l’Université de Lausanne. «Les politiques récentes doivent être comprises dans cette perspective.»

«Le poids excessif vient du fait que les banques centrales ont été les seules à agir de manière systématique depuis la crise», analyse-t-il. «De leur côté, les gouvernements n’ont pas pris leurs responsabilités. On ne compte alors plus que sur les banquiers centraux, qui se plaignent à juste titre des attentes excessives à leur égard.»

Pour Sergio Rossi, de l’Université de Fribourg, l’ensemble des parties prenantes alimentent des espoirs exagérés à l’égard de la politique monétaire actuelle. «Les politiciens évitent d’agir par une augmentation des dépenses publiques, imaginant que la BNS peut faire et fera le nécessaire.»

Les entreprises «comptent sur la politique monétaire pour retrouver leurs marges bénéficiaires. Quant à l’opinion publique, elle croit que la banque centrale est toute-puissante», conclut le professeur Sergio Rossi. ATS

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