«Nous ne tolérons pas la haine»
De passage à Neuchâtel, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter défend la norme sur l’homophobie
Daniel Droz et Patrick Turuvani
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Révision de loi » Le 9 février, les citoyens suisses sont appelés à se prononcer sur l’extension de la norme pénale antiraciste à la discrimination en raison de l’orientation sexuelle. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, cheffe du Département fédéral de justice et police, défend cette révision de la loi, votée par les Chambres fédérales. L’homophobie, à ses yeux, ne peut pas être tolérée dans une Suisse ouverte et libérale.
Est-il indispensable d’étendre la norme pénale antiraciste à la discrimination pour raison d’orientation sexuelle?
Karin Keller-Sutter: Le parlement a jugé que c’était le moment d’élargir cette norme pénale parce qu’il y a des débordements sur les réseaux sociaux. Les personnes homosexuelles sont aujourd’hui protégées comme tout un chacun par le Code pénal en tant qu’individus. Mais lorsqu’il y a un appel à la discrimination ou à la haine d’un groupe entier – «les homosexuels» par exemple – il n’y a pas de protect