Objets scientifiques en friche
18.01.2019Archives » La Suisse néglige ses vastes collections de sciences naturelles, qui contiennent plus de 60 millions d’objets. Seulement 17% de ce matériel sont enregistrés numériquement et donc réellement accessibles à la recherche.
C’est ce que montre le rapport «Importance nationale des collections suisses de sciences naturelles» de l’Académie suisse des sciences naturelles, présenté hier à Berne devant la presse.
Plus de 60 millions d’animaux, de plantes, de champignons, de pierres, d’échantillons de sol et de fossiles sont conservés dans les musées, universités et jardins botaniques. Sur ce total, environ un tiers documente la transformation de la nature en Suisse, le reste provenant du monde entier.
Les quelque 180 000 spécimens d’espèces et leurs sous-unités sont particulièrement importants, souligne le rapport, qui offre pour la première fois un aperçu systématique des collections des institutions publiques du pays.
Pour la recherche sur des sujets tels que le climat, l’agriculture (ravageurs, pesticides), les maladies transmissibles, la biodiversité ou l’utilisation souterraine (énergie géothermique, tunnels), les collections contiennent des données uniques, ont relevé les auteurs du rapport.
En particulier, les changements environnementaux au fil des décennies ou des siècles ne peuvent souvent être détectés qu’à l’aide d’objets provenant de ces collections. ATS