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Plutôt non au retour des djihadistes

Publié le 20.02.2019

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Terrorisme » La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter est pour un jugement sur place des voyageurs suisses du djihad.

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter serait plutôt favorable à un jugement des djihadistes suisses partis dans les pays en guerre là où ils ont été actifs. Pour la ministre de la Justice, la priorité absolue reste la sécurité de la population.

Réagissant à la question du rapatriement des djihadistes lors d’une interview hier sur les ondes de la RTS, Karin Keller-Sutter a déclaré qu’elle «préférerait qu’ils soient jugés sur place». Elle a également souligné les dangers de tels rapatriements pour les Suisses. «Ces personnes sont dans une zone de guerre menacée par le terrorisme et l’Etat islamique», a-t-elle tenu à rappeler.

«Pour moi, la priorité reste la sécurité de la population et des forces de l’ordre suisses. Est-ce qu’on peut mettre en danger des Suisses pour rapatrier des gens qui sont partis de leur propre gré pour faire la guerre en Syrie et en Irak?» se demande la cheffe du Département fédéral de justice et police.

Mme Keller-Sutter s’interroge toutefois sur les difficultés de juger ces djihadistes: «Est-ce que c’est possible de les juger sur place? Récolter les preuves, avoir une procédure normale sur place, c’est déjà difficile. Alors imaginez les tribunaux suisses qui, tout à coup, doivent juger un comportement qui s’est produit en Syrie», estime la conseillère fédérale.

Brûlant, le sujet est sur le tapis depuis que le président américain Donald Trump a appelé les pays européens, au premier rang desquels le Royaume-Uni, ainsi que la France et l’Allemagne, à «reprendre plus de 800 combattants de l’EI» capturés en Syrie «pour les traduire en justice». ATS

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