«Près de 80% des maisons détruites»
L’adjudant Alec Rouiller a participé à l’évaluation des dégâts de la double explosion du 4 août à Beyrouth
Pierre-André Sieber
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Témoignage » «Les habitants et les bâtiments de Beyrouth portaient comme les stigmates d’un conflit.» De retour d’une mission de cinq jours dans la capitale libanaise, Alec Rouiller (40 ans) est encore frappé par les ravages de la terrible catastrophe provoquée par l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, qui a presque tout soufflé sur son passage dans un rayon de plusieurs kilomètres mardi 4 août peu après 18 heures.
© Alex KühniDe grandes sections du port et ses infrastructures ont volé en éclats. Plusieurs quartiers résidentiels et quatre grands hôpitaux ont subi des dommages irréversibles. Selon une expertise de la Fédération libanaise des ingénieurs et architectes, environ 40’000 bâtiments comprenant 200’000 logements ont été touchés à des degr&ea