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Surmortalité chez les jeunes en Suisse

Publié le 21.06.2018

Temps de lecture estimé : 1 minute

Statistiques »   Plusieurs facteurs expliquent cette «anomalie» statistique constatée depuis de nombreuses années.

Chaque année en Suisse, sur 1000 jeunes adultes ­(15-39 ans), seuls une femme et deux hommes perdent la vie. Ce constat positif en chiffres absolus masque une surmortalité résiduelle liée aux suicides et aux accidents de la route, mais aussi de fortes inégalités.

Depuis que les statistiques nationales existent, l’espérance de vie en Suisse a connu une explosion, d’environ 40 ans en 1876 à près de 85 ans aujourd’hui, a indiqué hier le Pôle de recherche national LIVES Surmonter la vulnérabilité: perspective du parcours de vie (PRN LIVES). Malgré ces avancées, les jeunes adultes persistent à souffrir d’une surmortalité par rapport à ce qu’on attendrait compte tenu de leur bonne santé globale. Comparativement à la mortalité enfantine et à l’âge adulte, cette anomalie persiste et provoque dans les taux de décès par âge une «bosse» distincte due en premier lieu aux taux plus élevés de suicides et d’accidents mortels.

Cette «bosse» n’a cependant jamais été totalement expliquée, les jugements hâtifs l’emportant souvent sur l’approche scientifique, et mettant en avant des comportements à risques qui seraient le propre de la ­jeunesse ou du domaine de la responsabilité individuelle. L’Institut de démographie de l’Université de Genève a donc tenté d’y voir plus clair. ats

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