Un ministre à l’arrêt
Johann Schneider-Ammann a été averti neuf fois avant la débâcle de la flotte suisse. Mais il a peu réagi
Philippe Boeglin
Temps de lecture estimé : 9 minutes
Marine » Deux cent quinze millions de francs. C’est le trou creusé en 2017 dans la caisse fédérale par une partie de la flotte suisse de haute mer. La Confédération paie au prix fort les déboires des compagnies privées, elle qui s’était portée caution de leurs prêts bancaires (lire ci-dessous). Et la facture pourrait s’alourdir: l’administration a mis 100 millions supplémentaires de côté, ayant constaté qu’une autre société vivait des heures difficiles.
L’heure de déterminer les responsabilités a sonné. Dans un rapport récent, les commissions de gestion – la haute surveillance parlementaire – n’ont pas été tendres avec l’autorité de tutelle, le Département fédéral de l’économie (DEFR). Elles le taxent de passivit&eacu