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Victimes d’internement prises de court

Publié le 12.03.2019

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Réparation » Pour les experts, le délai d’indemnisation doit être prolongé.

Les victimes d’internement forcé n’ont pas eu assez de temps pour déposer leur demande de réparation. La commission d’experts chargée du dossier plaide pour un prolongement du délai. Ce dernier courait jusqu’à la fin mars 2018.

«J’ai été enfermée une année à la prison d’Hindelbank (BE) parce que j’avais fugué plusieurs fois», a raconté Marianne Steiner, hier à Berne, devant les médias. Elle témoignait lors de la présentation des premiers travaux de la commission indépendante d’experts Internement administratif (CIE).

Victime d’internement administratif dans les années 1960-1970, Marianne Steiner se souvient encore des bruits métalliques des portes de prison qui se ferment et des clés dans les serrures.

Enfermée dans une petite cellule, elle n’a presque pas eu de visites durant une année et le contenu des colis qu’elle recevait lui était presque intégralement retiré. Ce passé douloureux lui a longtemps collé à la peau et l’a même empêchée d’obtenir un emploi dans la police.

Les victimes d’internements administratifs avaient jusqu’au 31 mars 2018 pour déposer une demande d’indemnisation. La commission juge ce délai trop court.

«Les victimes doivent trouver le courage de parler, avertir leurs proches de ce qu’elles ont vécu, mais aussi trouver des preuves de leur passé. Il s’agit d’un processus qui prend beaucoup de temps», a insisté l’historienne Anne-Françoise Praz, vice-présidente de la CIE. ATS

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