La Liberté

Sur la réforme des retraites

Publié le 29.03.2023

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L’écrivain Sylvain Tesson disait de ses compatriotes: «La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer.» En les voyant manifester, je suis tenté de dire: «Les Français se croient sous une dictature alors qu’ils vivent dans une saine démocratie.»

Ce n’est pas l’austère Elisabeth Borne qui, en leur assenant les vérités chiffrées incontestables, parviendra à faire sortir les Français de leur déni de réalité. Son souci du compromis est pourtant évident: elle propose l’âge limite le plus bas d’Europe (64 ans) et fait de grosses concessions aux partis de l’opposition, partisans du maintien des privilèges des «régimes spéciaux».

Les jeunes manifestants surtout me semblent bien inconscients: si la réforme capote, ils devront assumer de très lourdes charges sociales pour pouvoir payer les rentes des toujours plus nombreux retraités ou payer les intérêts d’une dette publique déjà colossale.

Les responsables syndicaux ainsi que les opposants politiques des extrêmes (droite et gauche) ne peuvent pas contester les compétences de la cheffe du gouvernement, mais sont prêts à tout pour déstabiliser le président Emmanuel Macron, toujours sûr de lui et droit dans ses bottes. Ils se disent outrés de l’application de l’article 49.3 qu’ils jugent comme un «déni de démocratie». Ils appellent le peuple à manifester: leur pouvoir de nuisance est grand.

Je doute de la sincérité de la plupart d’entre eux qui ont perdu le sens de l’intérêt général. Ceux qui seraient de bonne foi n’ont pas saisi ce qu’était une vraie dictature!

Marc Tettü,

Villars-sur-Glâne

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