La Liberté

Un choix impossible et injuste

Publié le 22.11.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Sept ans après ma «retraite anticipée» après mon troisième enfant, je me retrouve confrontée au même dilemme: reprendre une activité professionnelle à faible pourcentage? Impossible dans le milieu des soins et encore moins dans un milieu spécialisé qui est mon domaine d’activité: «Il faut un minimum de pratique pour préserver ses acquis, donc au minimum 50%, voire 60% de taux d’activité.»

A près de 40 ans, j’entends bien cet argument qui est aussi avancé dans d’autres professions. Mais pourquoi ne pas nous ouvrir des portes? On se plaint du manque de personnel infirmier, du manque d’enseignants… Mais bon sang, il y a des centaines de mères au foyer qui souhaiteraient reprendre une activité professionnelle!

Pourquoi est-il si compliqué de nous permettre de concilier vie de famille et vie professionnelle (horaires de crèche incompatibles, taux minimal d’activité exigé, etc.)? Pourquoi privilégier les hauts pourcentages? Pourquoi ne pas favoriser le partage du travail? Est-ce une question de rentabilité? Ou alors de planification d’horaires trop compliquée? Je suis dans l’incompréhension totale.

Le monde fourmille de personnes dans mon cas, de femmes expérimentées qui sont dans l’attente ou à la recherche d’une opportunité, d’un employeur qui saurait voir en elles un avantage, une plus-value, qui saurait reconnaître leurs acquis.

Je suis mère de quatre enfants et j’en suis fière! Je suis infirmière spécialisée en soins intensifs et j’en suis fière! Pourquoi ne puis-je pas concilier mes deux vies privée et professionnelle sans pénaliser ma famille?

Sonia Vial,

Avry-devant-Pont

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