La Liberté

Un problème qui n’existe pas en Suisse

Publié le 08.04.2019

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La nouvelle loi sur les armes est le parfait exemple de l’application du droit européen dynamique. Lorsque la Suisse est entrée dans l’espace Schengen en 2008, il n’était nullement question de durcir la loi sur les armes. Ce n’est qu’à la suite des attentats de 2015, touchant notamment la France, que l’Union européenne a modifié en 2017 la directive européenne sur les armes.

A vrai dire, la lutte contre le terrorisme est une affaire complexe, avec de larges ramifications dans la société, où la réglementation des armes ne représente qu’un aspect secondaire. Tout un chacun sait que les prisons sont notamment les viviers où se radicalisent les jeunes déboussolés de notre société. Par ailleurs, sans une importante logistique, l’attentat du World Trade Center à New York (11 septembre 2001) n’aurait pas pu avoir lieu. Aucune arme à feu n’a été utilisée à cette occasion!

Il est réaliste de prétendre que 2 à 3 millions d’armes à feu sont détenues en Suisse. En relation avec une population d’environ 8 millions d’habitants, il y a proportionnellement moins de délits avec arme que dans les autres pays européens.

A ce propos, l’argument du Conseil fédéral qui prétend, par cette nouvelle loi, «protéger les habitants du pays» est fallacieux. La Suisse est habituée à vivre avec des citoyens en armes! Pourquoi alors vouloir régler, sous le diktat de Bruxelles, un problème qui n’existe pas dans notre pays?

Au-delà de la nouvelle loi sur les armes, il convient de se poser la question plus fondamentale de savoir si nous voulons abandonner notre «suissitude».

André Duperrut, Liebefeld (BE)

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