La Liberté

Un vote fédéral à confirmer dans les urnes cantonales

Publié le 05.06.2019

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Après avoir accepté la RFFA à 68% le 19 mai, les Fribourgeois ont à confirmer ce choix dans les urnes cantonales le 30 juin. Comme directeur de la promotion économique de 2011 à 2018, j’ai vécu au jour le jour la compétitivité de notre canton. Malgré une croissance importante ces dernières décennies, le canton de Fribourg n’a plus attiré d’implantation internationale significative depuis la fin de l’arrêté Bonny en 2011.

Il privilégie une politique d’innovation ciblée sur ses entreprises endogènes, avec des retours sur investissement parfois moins immédiats. Il est donc loin de faire de la surenchère sur le plan de la promotion exogène. Le taux proposé à 13,72% paraissait audacieux lorsqu’il a été avancé par le Conseil d’Etat, mais depuis la plupart des cantons se sont positionnés. Si la réforme est acceptée, Fribourg ne serait que 16e sur 26.

Par ailleurs, la nouvelle législation fédérale fixe une limite de 70% pour l’effet des réductions d’impôts (cantonal et communal) liées aux patent box et à la recherche. Or la plupart des cantons concurrents vont exploiter ce potentiel en fixant leur limite à 50% ou 70%. Fribourg reste là très (trop?) prudent avec 20% de plafond pour ces réductions visant pourtant les sociétés les plus innovantes. Nous sommes là à nouveau dans le dernier quart des cantons en termes de compétitivité.

Le compromis politique fribourgeois proposé le 30 juin est donc bien loin de constituer une prise de risque inconsidérée. Il maintient Fribourg dans la course, sans plus. Un refus serait incompréhensible pour nos partenaires économiques et pénaliserait fortement nos entreprises.

Jean-Luc Mossier, dir.

Promotion économique 2011-18,

candidat Conseil national PDC

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