La Liberté

Une clause destinée à lâcher les malades chers et vieux

Publié le 21.08.2018

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C’est encore une fois une de ces lois contre ces pauvres personnes qui souffrent quotidiennement alors que d’autres ont la chance de bien vivre (La Liberté du 13 août, «Assurance-maladie: les complémentaires en péril»). Car Dieu a créé les êtres humains inégaux et différents. Chacun a reçu des éléments pour son développement et est invité à contribuer seul ou en société à l’évolution de l’humanité par ses inventions, ses créations, son art.

Cependant, Il a laissé aux hommes la tâche de corriger différences et inégalités inhérentes à la fonction du corps, aux handicaps, etc. La science et la médecine, aidées par les professions sociales, se sont attelées à cette tâche qui doit donner à chacun approximativement les mêmes chances et moyens puisque la force de notre communauté se mesure au bien-être des plus faibles.

Mais la soif du pouvoir économico-financier fait qu’on ferait croire que chacun a les mêmes chances, les mêmes connaissances et peut donc se responsabiliser. Une approche en contradiction totale avec la réalité. Car les malades complexes ont besoin de plus de soins pour accéder à la même qualité de vie. Alors on pose la question de la rentabilité de la vie, son coût à la société ou sa plus-value liée à l’état de santé. Indirectement, on invite les gens à faire le bilan de leur utilité et non de leur droit. Choisir une sortie.

Il est question d’introduire une nouvelle clause permettant aux assurances complémentaires de se débarrasser des malades chers. Le médecin, en faisant son devoir, est injustement puni pour les avoir traités. La prise en charge du patient se fera-t-elle, à l’avenir, après analyse de l’impact de l’investissement sur l’économie nationale?

Dr Henri Siegenthaler,

Veysonnaz

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