Une inextinguible soif de vengeance
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Émoi adolescent
Claque littéraire originelle, découverte d’univers artistiques inconnus, les journalistes culturels de La Liberté se souviennent de leur premier coup de cœur d’encre et de papier.
J’aurais pu citer Le Bateau ivre d’un Arthur Rimbaud de seize ans, appris par cœur (un six obtenu trop facilement), dont les puissants et fiers quatrains m’avaient ouvert un imaginaire sans fin et encouragée moi aussi à tenter laborieusement de versifier. Mais, pour être honnête, c’est moins la bohème enfumée et l’inexplicable renoncement du poète contrebandier qui m’ont impressionnée que les aventures d’un héros de papier. Mais quel héros!
Ma sensibilité d’aujourd’hui regrette l’absence de personnages féminins forts dans Le Comte de Monte-Cristo. Quoique j’aie eu de la sympathie pour Mercédès, antithèse de la Pénélope mythologique, qui n’a pas attendu vingt ans le retour de son amour de jeunesse. Qui s’est mariée avec un autre et qui a, jusqu’à la fin, défendu son fils. Mais la