Princess Nokia a fait vibrer le Bad Bonn
Samedi soir, la star montante du hip-hop féminin Princess Nokia était à l'affiche du Bad Bonn Kilbi. La jeune femme, au caractère bien trempé et au hip-hop engagé, a enchaîné ses tubes à Guin. Rapidement. Sa prestation a été trop courte.
Tamara Bongard
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L'Américaine voyageait léger: sa voix, son micro et une complice qui s'occupait de lancer les bandes sonores. De la sobriété bienvenue dans ce genre musical qui a parfois tendance à brouiller le message sous des couches sonores à n'en plus finir. L'afro-féministe au caractère explosif a commencé son concert par son titre «Tomboy». Histoire de balayer immédiatement tous les malentendus: elle s'y décrit comme un garçon manqué. Elle a poursuivi avec la chanson plus musclée encore «Kitana», puis quelques autres morceaux récoltant des millions de vues sur YouTube. Faisant gentiment monter la température sous la toile de la Kantine, qui venait d'être rincée par la pluie. Oui, elle a offert quelques beaux moments, a fait vibrer parfois.
Marquant sa place en apostrophant le public, elle a joué au ballon avec lui, a capturé quelques visages dans son smartphone, a manigancé un changement de setlist avec sa partenaire scénique et puis, après 35 minutes, pfffouit, plus rien. Princess Nokia est sortie de scène, en remerciant les oreilles attentives. Les rappels des spectateurs n'y ont rien changé: elle n'avait visiblement plus de batteries. Frustrant.
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