La Liberté

«Avez-vous déjà entendu Federer, Djokovic ou Nadal se lamenter?»

C'est Gil qui le dit • Ancien attaquant de Gottéron et Berne, Gil Montandon a raccroché les patins en 2009. Durant ces play-off/play-out, il partage ses impressions pour «La Liberté».

«Suffocante au coup d’envoi des play-off, l’atmosphère semble s’être apaisée. Personne n’a rien à gagner dans la provocation à outrance» relève Gil Montandon. © Alain Wicht/La Liberté
«Suffocante au coup d’envoi des play-off, l’atmosphère semble s’être apaisée. Personne n’a rien à gagner dans la provocation à outrance» relève Gil Montandon. © Alain Wicht/La Liberté

Gil Montandon

Publié le 12.03.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«Dans les quarts de finale pour le titre, il n’y a pas un duel qui me passionne plus qu’un autre. Superbes, toutes les séries correspondent à ce que j’espérais. Les quarts de finale représentent un cap difficile à franchir pour les grosses équipes. Zurich, Berne et Lugano ont du fil à retordre. Le fait que Zoug et Davos soient au coude-à-coude jusqu’au bout, c’est plutôt normal.

L’arbitrage n’a pas toujours été bon par le passé. Là, il s’est adapté. Tout le monde a progressé. On ne sanctionne pas une obstruction bénigne lorsqu’un joueur s’étale de tout son long alors qu’il a juste été effleuré. Il y a tout de même eu quelques gros coups de canne distribués… La seule chose dont il faut continuer à se méfier, ce sont les charges dans les bandes: quand le mec pousse à la hauteur des épaules. C’est extrêmement dangereux.

Toutes les séries sont encore en cours. Quatre formations sont à une victoire des demi-finales, mais rien n’est acquis. Ce serait génial d’assister à une surprise, mais je ne pense pas qu’il y en aura une. Je ne suis pas convaincu que Bienne soit capable de passer l’épaule. Mais n’oublions pas que les Seelandais ont déjà épaté la galerie en conservant leur place dans les huit premiers alors que tout le monde pensait qu’ils allaient s’écrouler. Ils ont montré une certaine maturité.

Face à Zurich ou Berne, Bienne et Lausanne n’ont pas de complexe. Mais gagner quatre matches sur sept, c’est difficile. La seule solution, c’est d’y aller match après match. C’est comme pour «bouffer» un éléphant. C’est énorme. Mais il faut commencer par se mettre à table avec une fourchette et un couteau. Et, un jour ou l’autre, tu vas bien arriver au bout… C’est une image que j’ai entendue et déjà utilisée, mais c’est tellement vrai! Tant que les quatre victoires ne sont pas acquises, rien n’est fait. Pour cette raison, le système des play-off est extraordinaire.

J’ai regardé avec attention la rencontre entre Lugano et Genève mardi soir. Et bien: cela y va à fond! Même à Genève, les trois gamins de la quatrième ligne ont tout donné, sans arrière-pensée.

Suffocante au coup d’envoi des play-off, l’atmosphère semble s’être apaisée. Personne n’a rien à gagner dans la provocation à outrance. C’est une question d’état d’esprit. Le temps consacré à pleurer ou à s’énerver, c’est du temps perdu, du temps qui serait plus utile pour se remobiliser. Il faut toujours prendre exemple sur de grands sportifs ou de grands entraîneurs. Avez-vous déjà entendu Federer, Djokovic ou Nadal se lamenter?»

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