«Des tensions parfois jusque dans la salle d’attente»
Propos recueillis par Pascal Baeriswyl
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Réfugiés syriens au Liban
Après des études de médecine à l’Université de Lausanne, Remco Kruithof (photo DR) a travaillé en médecine interne à l’hôpital de Fribourg. Avant de poursuivre une spécialisation, le jeune médecin (29 ans) vient de passer six mois à Tripoli, au nord du Liban, où il a travaillé dans un des centres médicaux de Médecins sans frontières (MSF). Un pays «extrêmement chaotique», qui plus est grevé par le poids d’environ un million et demi (officiellement entre 1,2 et 1,3 mio) de réfugiés. Rencontre.
Le Liban est aujourd’hui le pays qui abrite le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Est-ce tenable à terme?
Remco Kruithof: C’est très difficile à dire. Beaucoup de Libanais ont longtemps accordé un large soutien à ces réfugiés. Mais le pays n’était en rien préparé à cela. Si les fonds de l’extérieur se tarissent, le Liban ne pourra plus assumer ce surplus de réfugiés. De toute évidence, le gouvernement n’a pas de projet pour leu