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Energie: Le colonialisme vert, l’autre réalité de la transition énergétique

Des projets d’énergies renouvelables visent à exporter de l’électricité vers les pays occidentaux. Accaparement de terres et pollutions sont au rendez-vous de cette transition énergétique.

Un parc solaire près de Ouarzazate, au Maroc. Ce type d’installation nécessite de grandes quantités d’eau pour son entretien, au détriment des besoins agricoles. © Keystone
Un parc solaire près de Ouarzazate, au Maroc. Ce type d’installation nécessite de grandes quantités d’eau pour son entretien, au détriment des besoins agricoles. © Keystone

Baptiste Fellay

Publié le 18.04.2024

Temps de lecture estimé : 7 minutes

La transition énergétique est l’un des enjeux majeurs de la décennie. Mais à l’aube de ce tournant entériné par la dernière COP de Dubai, de nombreux projets dans le domaine des énergies vertes suscitent déjà critiques et résistances. Financés par des entreprises privées occidentales, ils accaparent de vastes espaces sans consultation des populations locales, bouleversant leur mode de vie et faisant fi de la biodiversité. La transition énergétique accroît également la demande en minerais nécessaires à l’électrification, dont l’impact environnemental et humain peut être dévastateur (lire ci-dessous).

L’histoire se répète

Dans le Sahara maghrébin, les projets de mégaparcs solaires financés par des entreprises étrangères, se multiplient. Leur production est vouée à l’exportation. Hamza Hamouchene, chercheur algérien au Transnational Institute basé à Londres, les a étudiés et a dirigé la rédaction du livre Dismantling Green Colonialism paru en octobre 2023. Pour lui, il s’agit d’un

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