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«Laudato si»: Mgr Sorondo répond aux critiques sur l'encyclique du pape François

Environnement • Le chancelier de l’Académie pontificale des sciences, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, a répondu aux critiques faites sur l’Encyclique Laudato si’ du pape François. L’évêque argentin revient entre autres sur les accusations de collaboration du Saint-Siège avec des personnes prônant l’avortement.

Apic, Imedia

Publié le 07.07.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Dans une interview publiée le 6 juillet 2015 sur le site spécialisé Rossoporpora, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo affirme qu’il n’est pas vrai que l’ONU soit en faveur de l’avortement. Il souligne en outre le caractère scientifique et théologique de l’encyclique.

«Ce n’est pas vrai que l’ONU est en faveur de l’avortement, et c’est faux de continuer à le dire» affirme ainsi vivement Mgr Sorondo. Concernant les propositions des Nations unies sur l’avortement, mais aussi le mariage homosexuel ou l’idéologie du genre, l’évêque argentin répond en distinguant le fait que certains bureaucrates soient favorables à l’avortement, que certains pays aillent dans la même direction et les positions de l’institution elle-même.

Certaines critiques évoquent plus précisément la collaboration du Saint-Siège avec des personnalités comme Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies, ou Jeffrey Sachs, économiste américain critiqué pour son «néo-malthusianisme». A ces critiques, Mgr Sorondo répond avec humour que quand le pape leur a demandé d’organiser le colloque sur la protection de l’environnement au Vatican en avril dernier, il ne leur a pas pour autant dit «de le faire sur l’avortement!». Le chancelier de l’Académie pontificale des sciences regrette en outre que certains pensent que si le Saint-Siège travaille avec des gens qui ne font pas partie du monde catholique, alors les conclusions des travaux ne sont pas catholiques.

Théologie et «climatosceptiques»

A propos des critiques sur l’éventuel manque de théologie dans l’encyclique, l’évêque argentin répond que ce document magistériel est théologique, puisque le pape livre une réflexion à partir de la foi, grâce à la raison, comme dans toutes les encycliques. Concernant les sujets abordés qui ne seraient pas de la compétence du pape, Mgr Sorondo rétorque que le pape «peut parler de toutes les choses en rapport avec Dieu, et donc aussi de la terre par rapport à Dieu ; c’est ça la religion !»

Dans cet entretien, le journaliste suggère également que le point de vue des climatosceptiques, qui remettent en question la responsabilité humaine quant au réchauffement climatique, est une opinion légitime d’un point de vue scientifique. La réponse de l’évêque argentin est très claire: «pour nous, non. La communauté scientifique, les académies scientifiques à travers le monde pensent comme nous».

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