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Traité de «nazi», un député d'extrême droite perd en justice

Qualifier de «nazi» le député bâlois d'extrême droite, Eric Weber, ne constitue pas une atteinte à l'honneur. Le Tribunal pénal de Bâle-Ville a acquitté un militant de gauche de ce chef d'accusation. Ce dernier avait demandé en mars dernier à un camarade d'Eric Weber s'il était «lui aussi un nazi».

ATS

Publié le 04.11.2016

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Dans une documentation de plusieurs centaines de pages, l'activiste de gauche Jürgen Saalfrank a démontré que le député d'extrême droite, non réélu au Grand Conseil il y a deux semaines, avait cultivé «une pensée proche du nazisme» à la fin des années 1980. Eric Weber ne s'en étant jamais distancé, l'accusé pouvait donc en déduire qu'il restait aujourd'hui encore un nazi, indique le juge vendredi à l'ats, revenant sur une information publiée par plusieurs médias.

La Cour a donc cassé une condamnation par ordonnance pénale prononcée il y a quelques mois par le Ministère public de Bâle-Ville. Ce dernier avait reconnu le prévenu coupable d'atteinte à l'honneur.

Le tribunal a en revanche condamné l'accusé à une amende de 100 francs pour insulte envers le camarade d'Eric Weber. Ce dernier distribuait alors des flyers en compagnie du député, lorsque le militant de gauche lui a lancé la question rhétorique incriminée.

Elu député en 2012 sur la liste de «l'Action populaire contre trop d'étrangers chez nous», Eric Weber avait déjà siégé au Grand Conseil de Bâle-Ville entre 1984 et 1992. Il n'a pas été réélu à la fin octobre, mais il a maintenu sa candidature en vue du second tour de l'élection au gouvernement et à la présidence du gouvernement, le 27 novembre. Condamné à plusieurs reprises pour fraude électorale, Eric Weber est considéré comme «un chicaneur» notoire face aux autorités.

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