Michel Duclos: «Un ressentiment envers l’Occident qui s’aggrave»
Pour Michel Duclos, la guerre en Ukraine a aggravé le ressentiment des puissances émergentes

Thierry Jacolet
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Géopolitique » Le reflux de la pandémie de Covid il y a un an avait fait naître l’espoir d’un monde d’après. La guerre en Ukraine nous a renvoyés à un monde d’avant, celui qui ne devait survivre que dans les livres d’histoire: une dynamique de guerre froide sur fond de menace nucléaire. La déflagration a accéléré le glissement des plaques géopolitiques vers une configuration bipolaire: un camp pro-ukrainien et un camp eurasien.
Quand il lit entre ces lignes qui bougent, Michel Duclos, ancien ambassadeur de France en Suisse et en Syrie, y voit une nouvelle étape dans ce qu’il appelle «la désoccidentalisation du monde» en cours depuis au moins la crise financière de 2008. Ce conseiller spécial à l’Institut Montaigne de Paris et directeur de l’ouvrage Guerre en Ukraine et nouvel ordre du mo