Chronique: La littérature, miraculeux remède
Michaël Perruchoud
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Sa femme lui avait retiré son téléphone, lui avait interdit de prendre son ordinateur avec lui, avait glissé dans son sac son roman préféré, celui dont il lui parlait depuis toujours et qu’elle le soupçonnait de ne pas avoir lu jusqu’au bout. «Pense à nous revenir entier, mon amour, nous avons besoin de toi!» avait-elle dit, avant qu’il ne monte dans le taxi. Direction les urgences.
Lui qui n’avait jamais été malade, ou qui ne l’avait jamais dit, le voilà dans cette chambre d’hôpital, avec la blouse bleue qui ne cache pas le cul, le cathéter, la petite sonnerie pour les infirmières, et le gobelet d’eau qu’il a déjà vidé, mais il redemandera plus tard.
Vingt pages de Cent ans de solitude et son cœur allait mieux
Il n’avait pas aimé la moue du médecin quand il avait posé le stéthoscope sur sa poitrine. Et sur l’écran, sa pression artérielle atteignait des niveaux peu rassurants. Il songeait aux messages qu’il devait écrire, à la réunion qu’il était censé animer l