La dent de Vaulion, il y a plus dur
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Le camp vert, j’en ai rêvé bien avant le train du départ, les habits fourrés maladroitement dans le sac et le doudou abandonné pour la première fois au pied de mon lit. Je n’avais que peu quitté mes parents jusque-là, mais je n’avais pas peur.
Pour être honnête, je ne me souciais ni de l’auberge ni de la composition des dortoirs…
Ce qui taraudait, c’était l’excursion du jeudi, à la dent de Vaulion, et puis la perspective de la disco du vendredi soir.
Comme je me vantais à chaque retour du chalet de crapahuter sur des sentiers escarpés, je jurais bien d’arriver un quart d’heure avant les autres au sommet et d’y trôner comme une statue, marcheur assidu et invulnérable.
Pour la disco, je me voyais déjà les yeux plantés tendrement dans ceux de Caroline, à tourner sur la piste au gré des lumières. Je ne savais pas comment j’y parviendrais, mais ma démonstration durant la montée à la dent de Vaulion suffirait peut-être à l’impressionner (qu’est-ce