Le cuit et le cru
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José Gsell » C’est l’été, laissez les grillades qu’on fait en Suisse et embarquez vers les chaleurs du Nord québécois. Parce que le temps chaud, ça arrive aussi là-bas. José Gsell en parle dans Voyage cuit.
Cuit, par les maringouins, et par le soleil qui caresse les lacs où José Gsell plante sa canne à pêche. On vibre lorsqu’il décrit une prise, on sourit lorsqu’une autre lui échappe. Cuit, parce que l’alcool irrigue ce roman. L’auteur le juge ambivalent: c’est un liant efficace, par exemple lorsqu’il festoie dans la cité de Normétal, qui n’a presque jamais vu d’Helvète. Mais c’est aussi un produit qui trouble le regard sur un pays où l’on s’engage à la journée pour bûcheronner. Et où tout est plus grand qu’en Suisse: le pays, la vitesse sur les routes, les pintes.
Cuit, car on sent le narrateur fatigué par moments. Il relate un voyage aux aspects attendus, par exemple les formalités douanières, mais qui épate aussi. Le regard porté sur ces Canadiens des forêts et des