René Char ressourcé
Le grand poète français est à l’honneur à la Fondation Jan Michalski. Où l’on remonte aux sources vives de cette œuvre réputée hermétique
Thierry Raboud
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Littérature » «Certains jours il ne faut pas craindre de nommer les choses impossibles à décrire.» La fugitive insouciance d’une fauvette des roseaux, les traces frémissantes d’un paradis perdu. René Char (1907-1988) s’en fit le chantre exigeant, au fil d’une œuvre-archipel née dans les convulsions du surréalisme, mûrie dans le silence du maquis, épanouie dans les replis giboyeux de son Vaucluse natal.
«René Char est le plus grand événement dans la poésie française depuis Rimbaud», écrivait l’ami Camus, qui en connaissait un rayon. Un événement célébré depuis hier et jusqu’en septembre à la Fondation Jan Michalski de Montricher (VD), qui cartographie les Sources et chemins de cette œuvre, défrichant quelques sentes méconnues, surtout d&ea