Roman » L’art de Marc Pautrel, qui vient de signer son huitième roman, est celui de l’horloger. Précis, concis, méticuleux, il assemble un à un les rouages d’une pièce en un acte: L’éternel printemps prétexte l’amour impossible entre deux cœurs à prendre, celui d’un romancier stratège, amateur de patience, et celui d’une femme libraire «excessivement inquiète mais d’un naturel très gai». Cette histoire sans cahots traverse, comme bien d’autres avant elle, les étapes du ballet amoureux.

Alors que les personnages peinent à se détacher de la page pour entrer au panthéon des destins amoureux, la balade n’en est pas moins réconfortante. La langue pudique d’une «vie ralentie et intime, faite de nature et de solitude acceptée» enracine ce huis clos sentimen