Vers solastalgiques
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Poésie » Certes, le monde est de guingois, depuis longtemps. S’il a connu quelques hauts, il semble désormais promettre beaucoup de bas. Ce sentiment que «tout penche immensément», que nous allons roubater de notre confort alpin, que nous finirons par dégringoler de nos sommets anthropocéniques est très élégamment dit par notre collègue Thierry Raboud dans son nouveau recueil Terres déclives. Il a tapé ce poème-flux à la machine sur un rouleau de plusieurs mètres en février 2021 lors d’une résidence dans le Musée Jenisch de Vevey, vide en raison de la pandémie. Un carburant idéal pour nourrir une œuvre empreinte de solastalgie, cette éco-anxiété lancinant notre quotidien.
Les ondulations de ce «poème parabolique», lauréat du Prix Tirage Limité de la BCU de Lausanne, suivent nos paradoxes, nos espoirs, nos rages, notre déclin. Elles randonnent dans des émotions escarpées, dépeintes d’une plume débordant de relief. Elles seront peut-être un refuge en attendant de toucher le na